Accueil Nos publications Blog RadioNéo – Le Numérique au féminin : on débriefe

RadioNéo – Le Numérique au féminin : on débriefe

À l’occasion de la Journée internationale des Droits des Femmes, nous avons réuni cinq invitées de marque dans le cadre de notre #RadioNéo. Retour sur cette table ronde inédite, abordant la carrière des femmes dans le Numérique :


Où sont les femmes ?

Le 9 mars dernier à 12h15, les premiers échos du micro de David Rival, notre animateur radio préféré, ont retenti. Pour introduire cette table ronde, notre Directrice des Ressources Humaines & de la Communication Wafa ABDA-HENI, nous a évoqué quelques chiffres clés concernant la mixité et notamment la place qu’occupent les femmes dans les entreprises. À ce jour, elles ne sont que 7% à la tête des startups françaises, un chiffre en baisse depuis 2 ans et 3% seulement sont DG ou Présidente des 60 plus grandes entreprises du CAC 40.

Dans le Numérique, on ne retrouve que 30% de femmes dans les effectifs, contre 47% tous secteurs confondus. Si l’on regarde les métiers de l’informatique de plus près, les chiffres sont encore plus alarmants puisqu’on ne dénombre que 18% de femmes dans le développement et 11% dans la cybersécurité par exemple.

Chiffre particulièrement impactant a souligner également : le nombre de femmes diplômées dans la Tech a diminué de 6% ces 5 dernières années. Le chemin vers la mixité est donc encore long…

Comment s’explique ce déséquilibre ?

Les causes de la sous-représentation féminine sont multiples :

  • Les stéréotypes : encore bien ancrés, ils découragent assez rapidement les jeunes filles à se tourner vers le monde de l’informatique
  • L’absence de modèles : il est plus difficile de se projeter dans une carrière lorsque l’on a peu de profils modèles auxquels se référer
  • La légitimité : souvent remise en question par la gente féminine
  • Le manque de fidélisation : une étude mondiale démontre que 41% des femmes quittent le secteur informatique au bout de 10 ans, contre 17% seulement pour les hommes.

Alors comment faire face à ces freins ? Nous avons tenté de répondre à ces questions avec nos 4 invitées :

L’école, une ressource à exploiter pour encourager les carrières

Pour nos invitées, l’école a un vrai rôle à jouer à différentes étapes de la scolarité et par différents biais.

Promouvoir les filières informatiques auprès des filles de 14 à 25 ans et œuvrer pour la mixité dans la Tech, c’est la raison d’être de BECOMTECH. Dorothée ROCH l’a bien compris : si nous ne sensibilisons pas les étudiantes à ces filières dès leur plus jeune âge, les chances qu’elles choisissent ce type de carrière ensuite se réduisent considérablement, « c’est une tranche d’âge qu’il ne faut surtout pas négliger »

L’association travaille donc à faire connaître ces métiers via des interventions en milieu scolaire. L’idée est étant de créer de l’engouement auprès des jeunes filles, de générer de la curiosité à travers des projets concrets et accessibles.

Pour Chloé, notre collaboratrice lilloise, se projeter dans une carrière informatique était inconcevable « je crois qu’à l’époque l’idée me faisait un peu peur. J’entendais dire qu’il y avait très peu de filles et que c’était difficile de s’intégrer ». C’est cette raison qui l’a poussée à intégrer le programme l’Informatique au féminin, développé par l’Université de Lille. L’objectif de ce projet est de sensibiliser les jeunes filles dès le collège ou le lycée aux filières informatiques grâce à une immersion de plusieurs jours/semaines. En tant que marraine, Chloé fait ainsi découvrir à sa filleule son quotidien de développeuse et ses différentes missions.

Découvrir le programme

L’école 42 expérimente quant à elle une approche pédagogique différente, qui impliquerait des cours informatiques auprès des niveaux CM1, CM2 et 6ème. La finalité étant de favoriser l’apprentissage de nouvelles compétences et la découverte des outils numériques. Ces trois années d’expérimentation pourraient offrir une nouvelle vision des métiers digitaux et ouvrir cet horizon encore plus tôt chez les jeunes.

Néanmoins, une fois le choix d’orientation acté, il s’agit maintenant de trouver sa place.

L’entreprise a 2 rôles à jouer

Pour Dorothée ROCH, cela passe notamment par :

  • Donner la place aux femmes : leur donner des responsabilités et leur permettre de mener des politiques égalitaires pour montrer l’exemple
  • Atteindre l’égalité : via notamment l’index d’égalité professionnel

La fuite des talents s’explique également par les conditions de travail en entreprise. Personne n’acceptera jamais de travailler dans un contexte hostile, de discrimination où il est constamment remis en cause. Malheureusement ces situations sont encore trop présentes et dans de nombreux secteurs d’activité. Il y a donc un travail de fond et d’égalité à mener.

Deuxièmement, l’entreprise doit également être actrice de la promotion de la filière, d’elle-même ou par le biais d’ambassadeurs/drices, en proposant des prises de parole, des visites, des stages de découverte etc.

« Je pense que c’est d’abord à nous, en tant que professionnels, de montrer aux étudiantes et aux étudiants ce qui existe et ce qui est possible, de leur donner envie de se préparer à tel ou tel métier. […] J’aurais vraiment aimé être mieux accompagnée dans mon choix d’orientation, rencontrer plus facilement des professionnels qui parlent de leur métier, pouvoir découvrir plus facilement chaque secteur. » nous explique Chloé.

Réorientation professionnelle : comment raccrocher les wagons ?

C’est une question que s’est posée Xavier Niel, le célèbre entrepreneur. En 2016, il créé l’école 42, un organisme de formation dédié à l’informatique, entièrement gratuit et sans limite d’âge.

Pour Sophie VIGER, Directrice Générale, il est indispensable de lutter contre la discrimination et de redonner une chance à tout un chacun. L’école 42, c’est permettre à toutes les personnes motivées et ayant du potentiel de rejoindre l’eldorado du numérique. « Nous avons besoin de plus d’écoles basées sur le modèle social de 42, de formations gratuites qui mettent l’accent sur les minorités, sur les femmes, qui les encouragent, pour leur donner accès au monde de demain c’est-à-dire au monde digital. On a un vrai défi à relever ! »


Pour Karidja, l’informatique c’est aussi l’opportunité d’accéder à une multitude de secteurs. Ce sont des métiers qui permettent de travailler dans des contextes variés, sur des problématiques multiples et avec des méthodologies différentes. Que vous soyez une fille ou une garçon, « si vous faites preuve d’une vraie capacité d’adaptation et de curiosité, je pense que les métiers du numérique pourraient très largement vous séduire ».

La mixité dans les équipes améliore la performance de l’entreprise, le secteur du numérique a donc tout intérêt à privilégier la parité et l’égalité professionnelle et à promouvoir son activité auprès des femmes.

Chez Néo-Soft, la mixité et la diversité sont au cœur de notre modèle. Si vous souhaitez rejoindre l’aventure du numérique, consultez nos offres !